Le virus et le bhonneur

Oh Toi, Puissance de Vie, Ta création en son humanité et dans certains domaines, s'est quelque peu déshonorée. La pollution accumulée depuis des années, que cette pause due au virus permet de contempler, en est un exemple. Il y en a d'autres.

Nos vies personnelles parfois marquées par des expériences vécues comme des immaturités profondes ont pu faire ressentir également un pesant déshonneur. Le juge intérieur est fort.

La blessure est collective et personnelle. Dans l’histoire, l’inconscient du désir d’objet et de la compensation s’est cru sans-limite et a abusé de la liberté offerte. Ce temps a altéré l’altérité, Ton joyau. Il fallait peut-être en passer par là pour prendre conscience de Ta présence intérieure et de la relation extérieure à l’autre.

Tu es liberté honorant.

Mieux que nos yeux ne le peuvent, Toi qui es amour et qui nais en chacun, Toi qui désires le respect de l’autre et de la nature, Tu dois voir la profondeur du feu dans la maison humanité. Et pour nous maintenant, comment conjuguer cet indispensable archétype de la liberté (un de Tes visages) avec la féminité du monde (un autre des Tes visages) ?

Nos cellules (où Tu es aussi), parfois prises dans l’histoire, vont-elles transformer en verbe cette alliance ?

Le 11 mai 2020, la France va réaccéder à un début de liberté.

Avec une chance inouïe : nous, qui avons ressenti le déshonneur engendré par la toute-puissance d’avant, désormais, nous savons ce qu'est la joie de retrouver l'honneur intérieur. Pas celui de la persona honorable. Non, l’honneur réhabilité par la façon dont nous allons entrer dans le réel après le confinement. C’est une opportunité magnifique.

Comment nommer Ta patience ?

Tu es alliance et Tu désires la venue de la féminité chez la femme, chez l’homme et dans la trame collective du vivre ensemble.

Pour fêter cela, inventons un nouveau terme.

Dans la Bible, la lettre h est associée à la féminité et au souffle. La lettre b, première lettre de ce long texte, est associée à la maison.

Prenons la liberté de rapprocher ces deux lettres et de créer un nouveau mot : bhonneur ?

Désormais, il n’y a plus de délai d’attente pour la féminité. Ta liberté créatrice passe en tout premier par elle.

C’est l’heure du bhonneur.

Bonne rentrée dans le réel.

Georges Didier